L'IA, son impact sur l'emploi et le recrutement

Il n'aura échappé à personne que l'intelligence artificielle révolutionne peu à peu notre quotidien, à l'instar de l'arrivée de smartphones en 2010. On lit beaucoup de prédictions funestes sur la destruction des emplois qui vont occasionner les machines ou encore la déshumanisation de nos vies. Cela dit, pour continuer le parallèle avec les smartphones, lequel d'entre vous préférerait revenir à une ère antérieure ? Finalement, est-ce que cela ne va pas être l'occasion, au contraire, de réenchanter le travail ? Prédictions.

L'IA, son impact sur l'emploi et le recrutement

L'IA redessine le marché de l'emploi

Dès 2016, un rapport du forum économique de Davos indiquait que 65% des enfants alors en école primaire exerceront un emploi qui n'existe pas encore, notamment du fait de l'automatisation des métiers et donc des besoins croissants en informatique et mathématiques.

"Des pans entiers de l'industrie sont potentiellement concernés par l'IA : amélioration des processus, perfectionnement du contrôle qualité, détection des anomalies, prédiction des défaillances, développement de la maintenance prédictive, etc." peut-on lire dans une étude de l'Apec de septembre 2018.

Plus d'experts, moins d'ouvriers non qualifiés

Une prédiction confirmée par le cabinet McKinsey, selon lequel 60% des métiers pourraient être concernés par l'automatisation d'ici à 2030 :  transport, santé, énergie, banques, assurances... tous les secteurs vont avoir besoin de spécialistes de l'intelligence artificielle pour profiter des innovations qui fleurissent chaque jour et ne pas se laisser dépasser par les concurrents. Il faudra donc toujours plus de techniciens et experts en robotique, mais aussi développement informatique, recherche, machine learning, etc. Et il s'agira là de profils hautement qualifiés et potentiellement pénuriques...

Parallèlement à ce boom, ce sont plus de 40% des métiers actuels qui devraient disparaître d'ici à 20 ans. Dans le rapport sur l'intelligence artificielle remis par le député Cédric Villani en mars 2018, on peut lire que les postes d'ouvriers non qualifiés dans les industries de process, la manutention, le second oeuvre du bâtiment, la mécanique ainsi que les agents d'entretien ou les caissiers seraient les plus menacés.

Soyons confiants toutefois, rien ne remplacera le rapport humain : il suffit de voir les caisses automatiques en grande surface qui avaient fait un tollé en leur temps et qui ne servent finalement que lorsqu'il y a foule...

L'IA impacte la typologie des qualités recherchées chez un candidat

Si certaines compétences techniques (hard skills) seront donc moins recherchées, les aptitudes émotionnelles et relationnelles, elles, ont de beaux jours devant elles.
Selon le rapport McKinsey "The Future of Workplace" de mai 2018, "on aura encore plus besoin des compétences conceptuelles et interpersonnelles pour comprendre la technologie et la mettre au service de l'humain".

Par ailleurs, la transformation des usages au travail,elle aussi induite par les progrès de l’IA (télétravail, voiture autonome à venir…), a fait ressortir le besoin de sens, de qualité relationnelle, d’humanité finalement, dans la sphère professionnelle : des incontournables qu’une machine ne saurait remplacer et qui créent de nouveaux métiers imposent un nouveau type de management et modifient la grille d’appréciation d’un candidat. Voilà pourquoi aujourd’hui, 52% des DRH accordent autant d’importance, voire davantage, aux soft skills.

Le rôle de l'IA dans le processus de recrutement

Toujours selon l'Apec, grâce à l’automatisation des tâches répétitives, la croissance économique attendue en France d’ici à 2035 devrait être multipliée par deux (par rapport à 2017): inutile alors de dire combien les talents ou individus pourvus des fameuses soft skills seront hautement convoités. Une opportunité sans égale pour bien choisir son futur emploi et se donner la possibilité de le choisir en fonction de ses propres critères.

Dans cette perspective, on peut s’interroger sur une autre conséquence provoquée par les progrès de l’IA, à savoir l’automatisation des processus de recrutement et autres outils de reconnaissance faciale permettant de capter la moindre faille du candidat, son niveau de stress ou d’implication...
On peut s’interroger aussi sur l’approche RH d’une l’entreprise qui considère que le besoin de rentabilité justifie de confier à une machine le premier contact avec un futur employé.

L'arrivée de ces robots recruteurs n'est toutefois pas une fatalité pour le candidat averti. Certes un RH humain ne passe en moyenne que 11 secondes à étudier un profil avant de décider s'il va recevoir la personne. Ce n'est vraiment pas la panacée.
Mais une alternative aux robots réside dans les cabinets de recrutement tels que S&you, pourvus de toute l'expérience, l'acuité et l'humanité requises. Et qui, à la différence d'une machine, prendront bien volontiers en compte les souhaits du candidat, autant que ceux de l'entreprise : une approche qui semble plus pérenne, et tout simplement, humaine