Commet aujourd’hui le service formation et le service recrutement travaillent-il de pair chez Vinci ?
Patrick Plein : Encore une fois, nous sommes une entreprise décentralisée donc il n’existe pas un service de formation. Nous avons beaucoup de responsables formations, ainsi qu’une dizaine d’académies internes. Historiquement dans nos métiers, le développement des compétences est essentiel et constant, à toutes les strates de l’organisation. Cela fait des années qu’à l’échelle du groupe, nous investissons dans la formation, avec un budget de plus de 100 millions d’euros par an. Nous sommes très attentifs au développement des compétences des individus parce qu’ils sont dans des métiers qui le nécessitent. Dans nos métiers, chaque projet est en quelque sorte un prototype. Il y a toujours de nouvelles compétences à acquérir.
La formation chez Vinci est donc un mouvement fort et durable, y compris en période de crise. En revanche, ce que nous constatons aujourd’hui, c’est qu’il faut accélérer le mouvement grâce à la formation digitale notamment. Aujourd’hui, ce sont près de 30 000 collaborateurs qui suivent nos modules de formation sur notre plateforme d’apprentissage en ligne lancée il y a deux ans. Plus largement, l’enjeu est de faire en sorte que toute situation soit une situation d’apprentissage. C’est le grand retour des organisations apprenantes nées il y a 25 ans. Aujourd’hui l’environnement général, en particulier la transformation digitale, fait que les organisations doivent de plus en plus développer les compétences de leurs collaborateurs, et le faire de plus en plus rapidement. Le challenge qui se profile, c’est comment rendre les organisations davantage apprenantes. Le digital et les nouvelles technologies dans la formation nous aident, mais ce n’est pas exclusif, c’est lié aussi à la manière de manager par exemple.