L'IA redessine le marché de l'emploi
Dès 2016, un rapport du forum économique de Davos indiquait que 65% des enfants alors en école primaire exerceront un emploi qui n'existe pas encore, notamment du fait de l'automatisation des métiers et donc des besoins croissants en informatique et mathématiques.
"Des pans entiers de l'industrie sont potentiellement concernés par l'IA : amélioration des processus, perfectionnement du contrôle qualité, détection des anomalies, prédiction des défaillances, développement de la maintenance prédictive, etc." peut-on lire dans une étude de l'Apec de septembre 2018.
Plus d'experts, moins d'ouvriers non qualifiés
Une prédiction confirmée par le cabinet McKinsey, selon lequel 60% des métiers pourraient être concernés par l'automatisation d'ici à 2030 : transport, santé, énergie, banques, assurances... tous les secteurs vont avoir besoin de spécialistes de l'intelligence artificielle pour profiter des innovations qui fleurissent chaque jour et ne pas se laisser dépasser par les concurrents. Il faudra donc toujours plus de techniciens et experts en robotique, mais aussi développement informatique, recherche, machine learning, etc. Et il s'agira là de profils hautement qualifiés et potentiellement pénuriques...
Parallèlement à ce boom, ce sont plus de 40% des métiers actuels qui devraient disparaître d'ici à 20 ans. Dans le rapport sur l'intelligence artificielle remis par le député Cédric Villani en mars 2018, on peut lire que les postes d'ouvriers non qualifiés dans les industries de process, la manutention, le second oeuvre du bâtiment, la mécanique ainsi que les agents d'entretien ou les caissiers seraient les plus menacés.
Soyons confiants toutefois, rien ne remplacera le rapport humain : il suffit de voir les caisses automatiques en grande surface qui avaient fait un tollé en leur temps et qui ne servent finalement que lorsqu'il y a foule...