L’intelligence émotionnelle, l’alliée du travail de demain

En pleine quatrième révolution industrielle et face à une pénurie de talents croissante, nous vivons un véritable retour à l’humain. C’est ce que prouve l’étude World Economic Forum qui met l’accent sur la montée en puissance des soft skills : dans ce palmarès des compétences recherchées, l’intelligence émotionnelle, absente de la liste en 2015, arrive en 6e position en 2020. Faire preuve de savoir-être permettra-t-il aux talents de traverser la tempête pour arriver à bon port ? Nos conseils. 

Intelligence Emotionnelle
Intelligence Emotionnelle

Mieux connaître ses émotions

pour accompagner la course à l’innovation

 

Jusqu’aux dernières nouvelles, et même si Hollywood ne cesse de s’essayer à ce récit, nous sommes bien loin d’un robot capable de développer une relation émotionnelle avec un être humain. Et même si les machines prendront bientôt des décisions pour nous, l’intelligence artificielle capable d’anticiper la complexité émotionnelle d’un être humain n’est pas encore née. En réalité, dans un monde en pleine ébullition technologique, où les incubateurs de startups dans la tech ne désemplissent pas, nous avons plus que jamais besoin de l’humain, qui lui, garantit le bon fonctionnement des grandes idées et de leurs machines.

C’est donc précisément là où un collaborateur qui sait réguler ses émotions, ainsi que celles des autres, peut remporter la partie dans la durée. En faisant preuve de bienveillance, il saura créer une cohésion d’équipe, et par le même biais se protéger des pathologies professionnelles. L’intelligence émotionnelle, dont on peut mesurer le quotient tout comme l’intellectuelle, se base sur l’identification et la maîtrise de ses propres émotions, ainsi que celles des autres. Son bon usage au sein d’une équipe qui travaille de concert, au-delà des process jusque dans la bienveillance, rend le résultat d’autant meilleur.

Intelligence émotionnelle

Intégrer l’intelligence émotionnelle dans son plan de carrière

 

Mais la question reste entière : peut-on développer son intelligence émotionnelle ? La réponse est oui! Alors comment ? Il faudra commencer par une meilleure connaissance de soi, une affaire presque philosophique!

 

Apprivoiser ses émotions
Dans un premier temps, faire la liste de ses émotions en veillant à élargir son champ lexical permettra de mieux les identifier. Le diable est dans les détails, il faudra donc bannir les onomatopées ou expressions toutes faites pour précisément identifier le sentiment qui se présente.


Communication positive contagieuse
On veillera également à adopter la pensée positive, en transformant tout contre temps en aubaine. Par exemple : ne pas hésiter à exprimer sa reconnaissance pour un travail bien fait auprès des autres pour les encourager eux-mêmes à émettre leurs ressentis positifs. Attention, il ne s’agit pas de ne plus jamais de plaindre, mais plutôt d’intégrer l’optimisme dans le quotidien.


Confiance et conscience de soi
Qui n’a pas été angoissé, la gorge nouée, la boule au ventre, juste avant un entretien d’embauche ? C’est une bonne chose, et surtout l’occasion d’user de cette adrénaline pour endosser un rôle d’interprète de la meilleure version de soi-même. Par exemple, lors de la sempiternelle question sur les défauts et les échecs, il sera essentiel de tourner ces jours moins heureux en véritables forces qui sauront convaincre votre interlocuteur.


Écoute empathique
Enfin, prêter attention au-delà des mots est l’une des clés de l’intelligence émotionnelle. Lors d’échanges avec des collaborateurs ou un recruteur, on privilégie l’écoute active pour mieux comprendre le point de vue de l’autre, plutôt que de rétorquer des phrases toutes faites. Ceci montrera un réel intérêt pour l’autre, son avis et son ressenti.

La collaboration, tout un challenge

 

Le défi ? Pratiquer la communication positive quand il s’agit d’un feedback négatif. Maîtriser ses émotions et son comportement face aux aléas de la vie professionnelle, c’est aussi favoriser la bonne réception d’une mauvaise nouvelle. De l’autre côté, il s’agira de délaisser la sacro-sainte perfection pour mieux accepter les critiques et les voir comme une opportunité de progression. L’indulgence et la tolérance envers les autres, et soi-même, relèvent finalement beaucoup de la confiance en soi.

Enfin, s’il y a un vilain défaut à cultiver ce sera la curiosité pour les autres, par l’observation, mais aussi le contact. Car mieux connaître ses collaborateurs, c’est savoir anticiper leurs réactions au quotidien et tisser des liens dans la durée.

Bien entendu, la réalité est bien plus complexe, il faudra savoir user de l’intelligence émotionnelle pour naviguer les eaux troubles des relations humaines en entreprise. Les très recherchés soft skills le prouvent, le vivre ensemble est la clé du recrutement de demain. L’intelligence émotionnelle sera une alliée de taille pour tout talent qui s’élance vers de nouveaux horizons. La bonne nouvelle est qu’elle n’est pas figée, il n’y a pas d’âge ni de cadre socio-professionnel pour améliorer son intelligence émotionnelle en pratiquant ces quelques exercices quotidiens. Alors, merci la plasticité cérébrale !